Intervention du Professeur Olivier Jonquet, porte-parole de Convergence soignants-soignés lors de la conférence de presse du collectif Soulager mais pas tuer, le 8 avril 2021.
« Merci d’être là ce matin pour la défense des plus faibles, des plus vulnérables. Une nouvelle fois certains veulent que les médecins, les soignants trahissent leur serment en donnant la mort. C’est la négation de leur engagement au service de l’homme ou de la femme en difficulté alors qu’ils sont là pour guérir, sinon soulager, dans tous les cas pour accompagner. La fin de vie est toujours un moment difficile pour le malade et son entourage. La culture des soins palliatifs se met lentement, trop lentement en place depuis des années. Mais c’est toute une philosophie de soins qui reconnait et sait gérer la tension entre les technologies les plus pointues et le besoin d’accompagnement des malades. Cette proposition de loi qui est en débat ouvre un permis de tuer. C’est une mauvaise réponse à de vraies questions sur l’accompagnement des malades en fin de vie.
- L’organisation des soins est encore trop fragmentée , trop cloisonnée.
- Le maillage de nos territoires en unité de soins palliatifs est insuffisant.
- Il faut former tous les soignants sur les lois existantes concernant la fin de vie.
L’absence d’une information loyale de nos concitoyens autorise toutes les manipulations des sondages d’opinion. Battons-nous pour que cette culture palliative se diffuse partout en France. Battons-nous pour que les soignants ne soient pas des prestataires de service. L’interdit de tuer est fondateur des droits humains. Il oblige à une sollicitude intelligente au service de la vraie dignité des personnes. »