En cette période estivale, l’actualité nous rapporte des pratiques d’euthanasie à l’hôpital de Bayonne. A nouveau cette affaire dramatique est instrumentalisée par les lobbies pro-euthanasie.

Nous réaffirmons notre attachement à une médecine humaine qui ne confond pas présence auprès du malade et de sa famille, soins attentifs, prise en compte de la douleur, de l’angoisse avec le meurtre par compassion, puisque c’est de cela dont il s’agit. Cette affaire a été révélée, d’après la presse, par le personnel infirmier en souffrance devant des pratiques contraires à l’éthique du soin et à la loi vis à vis de patients dont ils avaient aussi la charge. L’ avocat du prévenu fait référence au serment d’Hippocrate pour justifier ses actes. Ce serment stipule pourtant : je ne remettrai à personne du poison, si on m’en fait la demande, ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion. La loi du 22 avril 2005, dite loi Léonetti, donne à la fois un cadre juridique et une pédagogie du soin. Cependant, elle n’est pas assez connue par le public et, hélas, par les personnels de santé.
En janvier dernier une proposition de loi du Sénat a été repoussée, la prochaine échéance présidentielle va remettre le sujet à l’ordre du jour. Restons mobilisés, diffusons autour de nous les grands principes et les modalités de la loi Léonetti, redisons sans cesse qu’une dépénalisation de l’euthanasie est une mauvaise réponse à de vrais questions et que les premières victimes seraient les personnes les plus vulnérables.

Professeur Olivier Jonquet
Porte-parole de Convergence soignants soignés
www.convergence-soins.com

Voir aussi à ce sujet :
Le communiqué de la SFAP

La tribune du docteur Xavier Mirabel et de Tugdual Derville parue dans le Figaro du samedi 20 août 2011 www.adv.org

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